Un climat de peur s’installe progressivement dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu. Au sein de la chefferie de Wamuzimu, notamment dans le groupement Bashibungembe à Kagwamwa, plusieurs habitants font état de la recrudescence d’actes de menaces et de brutalités imputées aux éléments Wazalendo, pourtant initialement présentés comme une force destinée à sécuriser les communautés.
D’après de multiples témoignages recueillis sur place, ces groupes armés improviseraient des règles illégitimes, multiplieraient les actes de tracasserie et auraient mis en place des barrières clandestines où des citoyens seraient contraints de verser des sommes pouvant s’élever à plusieurs milliers de francs congolais. Des violences physiques ont également été rapportées, dont celle d’un jeune battu pour n’avoir pas pu payer la somme exigée.
Face à l’aggravation de la situation sécuritaire, le mouvement citoyen Machozi ya Raïya (MCMR-RDC), par le biais de son point focal qui a préféré garder l’anonymat, tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, l’organisation condamne ce qu’elle qualifie de « pratiques inhumaines » et appelle les autorités publiques à rétablir d’urgence une véritable autorité de l’État dans cette partie du territoire.
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