Ce vendredi 5 décembre 2025, la population des localités de Kamanyola, Katogota et Luvungi, dans les territoires de Walungu et d’Uvira au Sud-Kivu, vit dans l’inquiétude. Dès l’aube, de violents combats, accompagnés de fortes explosions, ont éclaté, plongeant habitants congolais et burundais dans une atmosphère de panique.
Selon plusieurs témoins recueillis par Fizinews24.info, des obus tirés depuis les positions du M23/AFC à Kamanyola auraient franchi la frontière et touché le sol burundais, notamment dans les zones de Gatoki, sur les collines de Mparambo, dans la commune de Cibitoke. Aucun dommage matériel ou humain n’a été signalé pour l’instant.
En réaction, des forces militaires burundaises positionnées sur les hauteurs du groupement de Bwegera ont ouvert le feu en direction du territoire congolais, laissant craindre une extension du conflit vers le Burundi, déjà sous tension.
Les habitants des zones frontalières burundaises montrent une nervosité croissante. À Mparambo et Rukana, beaucoup ont quitté les champs pour se réfugier chez eux, redoutant une escalade incontrôlable des hostilités.
Du côté congolais, la crise humanitaire s’aggrave. Plusieurs familles fuyant les combats se seraient retrouvées bloquées à la frontière par des jeunes Imbonerakure, soutenus par des soldats burundais, selon des sources locales. Certaines ont passé la nuit à la belle étoile, sans assistance.
« Nous sommes coincés. Les bombes tombent, nous ne pouvons ni avancer ni reculer », confie une mère de famille, dépassée par la situation près de Kamanyola.
À ce jour, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités burundaises concernant ces incidents transfrontaliers, alors que l’angoisse continue de croître dans cette région déjà marquée par les violences armées.
Rédaction
