Ces familles de déplacés pygmées ont été accueillies dans le village de Ngalula, groupement de Babungwe Nord secteur de Ngandja en territoire de Fizi au Sud-Kivu depuis ce 01 Février 2023. Ces derniers sont quatre vingt-quatre au total qui ont fui les affrontements entre les groupes armés signalés au mois de novembre 2022 dans le village Kalonda 2, se trouvant dans l’aire de santé de Kalondakibuyu, zone de santé de Kabambare dans la province de Maniema.
Selon les sources locales, ces familles vulnérables sont victimes de la marginalisation et stigmatisation par les familles d’accueil après leur expulsion dans le domaine de la chasse de Lwama où elles érigeaient leurs villages.
Elles ajoutent que suite à leur non assistance, plusieurs enfants sont dans le risque d’être attaqués par des maladies.
« Les enfants de ces ménages sont dans un état de santé critique, car ils commencent à manifester des signes de la malnutrition, Gale, chiquet, le paludisme et l’amaigrissement« , a alerté un animateur de l’ARPJ.
Cette information est également confirmée par le chef de village de Lubichako 2, monsieur Koleshi Oda qui précise que ces déplacés passent des moments difficiles suite à leur non prise en charge.
« Effectivement, il y a quatre vingt-quatre familles des déplacés pygmées qui sont ici, ils ont fui les affrontements entre les groupes armés notamment les pygmées et les Babuyu dans le village Kalonda 2 c’est dans le secteur de Babuyu territoire de Kabambare. Ces déplacés n’ont aucune assistance jusqu’à l’heure actuelle. De notre part nous avons demandé à la population de les accueillir et ils l’ont fait à cœur ouvert« , Affirme-t-il.
Suite à cette situation, l’ARPJ lance un cri de plaidoyer aux autorités gouvernementales de venir en aide d’urgence ces ménages extrêmement vulnérables afin de rétablir leur bien-être.
Rappelons qu’environs 288 ménages pygmées sont affectés directement par les conflits armés dans cette partie de la province de Maniema, avec comme conséquence un déplacement massif, viol et violence sexuelle des filles et femmes pygmées, morts d’hommes et des tortures.
Bahome Sadi François
