Les experts des Nations-Unies sur la République démocratique du Congo ont présenté les détails au conseil de sécurité des Nations-Unies de décembre 2022 sur l’attaque de twigwaneho contre la base de la mission onusienne en date du 30 septembre 2022 à Minembwe dans les hauts plateaux de Fizi où un casque bleu du contingent Pakistanais a été tué dans cette entité du territoire de Fizi.
Dans ce rapport examiné en décembre 2022 par le conseil de sécurité des Nations-Unies, ces derniers précisent que ces présumés éléments de twigwaneho ont réussi à tuer ce casque bleu après lui avoir menti qu’ils étaient venus se rendre.
« Alors que le casque bleu s’approchait pour prendre l’arme que lui présentait un des combattants, cinq autres lui ont tiré dessus. Les Casques bleus ont riposté, mais tous les assaillants se sont enfuis, » précisent les experts de l’ONU.
Ceux-ci confirment avoir eu des informations des sources sûres, que cette attaque avait été planifiée par le groupe Twigwaneho, en particulier par Charles Sematama et par d’autres dirigeants Banyamulenge, dont Saint Cadet Ruvuzangoma, le président de la société civile à Minembwe.
Charles Sematama c’est un colonel déserteur qui commandait le 3411 ème régiment des FARDC qui était basé à Kichanga dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. Il a fui l’armée au début de 2021 pour rejoindre un autre colonel déserteur du nom de Michel Rukundo Makanika dans les hauts plateaux de Fizi et d’Uvira.
« Les assaillants avaient contacté la MONUSCO avant l’attaque, annonçant leur intention de se rendre et de se démobiliser, ce qui prouve bien que l’attaque était préméditée. Selon plusieurs sources, l’attaque était probablement motivée par l’opposition publique des Twigwaneho aux activités du Programme de désarmement, démobilisation, redressement communautaire et stabilisation, » poursuit le rapport.
Ces experts notent que depuis Juillet 2022, la MONUSCO constate à Minembwe que les Twigwaneho se montrent de plus en plus hostiles au Programme en raison des nombreuses redditions.
Les allégations que les twigwaneho ont rejetté en niant toute responsabilité dans cette attaque.
Notons qu’en date du 5 octobre 2022, un autre groupe soupçonné d’appartenir aux Twigwaneho a encore tenté d’attaquer cette base de la MONUSCO à Minembwe, mais aucun dégât humain ni matériel n’avait été signalés.
Rédaction