Le commendant du 222è bataillon de réaction rapide basé à Mboko, dans le groupement de Babungwe Nord, secteur de Tanganika en territoire de Fizi a annoncé avoir mis aux arrêts trois militaires qui ont causé des dégâts à la population locale durant différentes périodes dans ce même village.
Il s’agit d’un militaire qui avait arraché une demi oreille d’un civil par ses dents, un autre qui avait tabassé un homme jusqu’à lui laisser entre la vie et la mort, et celui qui avait perturbé la situation sécuritaire à Swima suite aux crépitements de balles après avoir eu une dispute avec son ami civil lorsqu’ils prenaient ensemble un verre.
D’après cet officier de l’armée, colonel Wembolua Katako Jean Pierre qui livre cette information précise que la situation est calme dans la zone qu’il contrôle malgré quelques dérapages des certains de ses éléments qu’il considère comme des brebis galeuses. Il qualifie d’imprudence le fait du militaire qui a causé la panique au sein de la population en tirant les coups de balles à Swima, tout en confirmant que ce dernier est aux arrêts pour répondre à cet acte.
« C’est vrai que ce militaire a occasionné une panique au sein de la population du village Swima, il est actuellement aux arrêts ici à Mboko. Le jour de nouvel an, il était avec son ami civil en train de prendre un verre, malheureusement par erreur, les balles sont sorties de l’arme. Nous lui avons arrêté, il est au cachot ici. Dans chaque société il ne manque jamais des brebis galeuses, voilà pourquoi il n’est toujours pas bien de généraliser les faits, lorsqu’il y a un militaire qui commet une infraction il faut attaquer ce militaire là et non tout un bataillon. Car selon la loi, l’infraction est individuelle. La situation est calme, nous ne pouvons jamais fermer les yeux pour tout acte inhumain orchestré par un militaire, si non nous risquons d’être jugés des complices, » a-t-il déclaré.
Il ajoute également que tous les trois militaires qui ont causé des dégâts aux civils sont aux arrêts en attendant leur audition afin qu’ils soient transférés aux juridictions compétentes.
« Le militaire qui avait arraché une demi oreille d’un civil, nous lui avons arrêté et transféré à l’auditorat militaire d’Uvira. Et la famille de la victime continue d’être dédommagée car elle a exigé le paiement de 600.000 Fc, et nous avons remis 200.000 Fc au mois de Décembre, pour le militaire qui avait tabassé un autre civil ici à Mboko encore, il est également aux arrêts. Donc tous mes éléments sont sous ordre malgré quelques dérapages qui ne manquent jamais. Que la population soit rassurée que leur sécurité est sûre et certaine, » a-t-il martelé.
Notons que la situation sécuritaire a été perturbée aux environs de 20 heures dans le village de Swima, après que ce militaire ait tiré par mégarde quelques balles lors de la célébration du nouvel an 2023.
Bahome Sadi François
