Dans la ville d’Uvira, située dans la province du Sud-Kivu, une polémique enfle autour du député Justin Bitakwira, accusé à tort de détournement de 5 millions de dollars destinés aux groupes Wazalendo. Après des enquêtes approfondies, le Mouvement Machozi ya Raïya (MCMR-RDC) tient à clarifier les faits. « Nos investigations prouvent qu’aucun fonds n’a été déboursé par le gouvernement congolais à ce jour », déclare Mussa Ali Rutamu, coordinateur provincial du MCMR-RDC, lors d’une interview téléphonique accordée à Fizinews24.info. Les fonds utilisés proviennent en partie de ses relations personnelles, de son propre patrimoine, et de contributions de la diaspora.
Sur le terrain, les critiques portant sur une répartition inégale des vivres et des matériels sont également abordées. Les dons reçus ont été partagés selon les effectifs militaires et la géographie des groupes armés. « La logistique a influencé la distribution, notamment des motos », explique le cabinet du député. Il précise que 25 groupes de Wazalendo avaient été recensés, mais qu’ils étaient déjà 35 au moment de la distribution, causant une insuffisance évidente.
Des lettres de protestation attribuées à des généraux Wazalendo ont également attiré l’attention du mouvement. Après une analyse de contenu, « nous avons découvert que ces lettres ont été rédigées par la même main, dans un esprit de manipulation », affirme Mussa Ali Rutamu, Coordinateur provincial du MCMR-RDC. Certains signataires n’auraient même pas lu ce qu’ils ont validé, alimentant une fausse polémique orchestrée.
Le mouvement revient aussi sur une déclaration du VPM de la Défense évoquant un détournement sans nommer de responsables. « Nos sources affirment que des députés et mandataires d’Uvira, Fizi et Bukavu collectent illégalement des fonds au nom des Wazalendo, mais ces sommes n’arrivent jamais à destination », soutient le MCMR-RDC. Selon eux, les propos du VPM faisaient référence à ces pratiques, et non à Justin Bitakwira.
Pour conclure, Machozi ya Raïya appelle à la responsabilité et au patriotisme. « Justin Bitakwira n’est pas un saint, mais l’accuser sans preuve est une erreur politique grave », insiste le coordinateur. Le mouvement encourage la justice à poursuivre ceux qui diffament sans fondement, et reste ouvert à la contradiction. « Nous appelons à l’unité, à la transparence et à la vérité pour construire une paix durable au Sud-Kivu. »
Salumu Msafiri Modeste