Le mouvement citoyen Machozi ya Rahiya (MCMR-RDC) tire la sonnette d’alarme après la fuite du lieutenant-colonel Nkulu Kilenge Delphin, accusé d’avoir détourné des fonds destinés à la 11e brigade des FARDC à Uvira, en décembre 2024. Cette révélation figure dans un télégramme militaire officiel (n° 0239/085/EM SECT OPS SKL II S-SK), qui met en lumière une corruption persistante au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
« Nous condamnons fermement ces actes de trahison qui affaiblissent notre sécurité et volent les ressources du peuple », déclare Dunia Amissi Anwema, coordonnateur national du mouvement, contacté par la rédaction de Fizinews24.info. Le document militaire, diffusé en urgence, évoque une chaîne de complicités au sein du commandement, soulevant de sérieuses interrogations sur la gouvernance de l’armée.
Le MCMR-RDC exige une enquête indépendante, des sanctions exemplaires, la récupération intégrale des fonds détournés, ainsi qu’une réforme en profondeur du système de contrôle des finances militaires. « Le peuple mérite des institutions qui protègent, pas qui pillent », martèle Dunia Amissi Anwema.
Le détournement de la solde des soldats pose un risque stratégique majeur. « Si un colonel peut voler l’armée, qu’est-ce qui l’empêcherait de vendre des informations d’État aux groupes ennemis ? », s’indigne le MCMR-RDC. Ce scandale illustre la banalisation du vol à haut niveau dans les institutions congolaises.
Le mouvement appelle la population à refuser la résignation et à rester mobilisée pour la justice, la vérité et la dignité nationale. « Ce système est une honte pour notre pays », conclut Dunia Amissi Anwema.
Salumu Msafiri Modeste
