Une réunion de sécurité s’est tenue en début de semaine à Uvira dans la province du sud-kivu, à l’initiative du maire intérimaire de la ville, Jean Jacques Elakano, en réponse aux coups de feu entendus de manière répétée dans plusieurs quartiers d’Uvira et en périphérie.
Selon André Byadunia Mashaka, l’un des leaders de la province du Sud-Kivu, interrogé par Fizinews24.info, cette rencontre a permis aux participants, issus de diverses communautés (Babembe, Bafuliro, Banyindu, Bavira, Bashi), de pointer du doigt les responsables des violences et de condamner fermement les tirs injustifiés.
« Cette réunion, convoquée par le maire intérimaire, s’est tenue au bureau du secteur opérationnel Sokola 2 Sud-Kivu. L’objectif était de faire la lumière sur les tirs fréquents à Uvira. Il a été révélé qu’il existe un malentendu entre certains éléments des FARDC et les Wazalendo. En tant que citoyens, nous avons interpellé le commandant du secteur sur le manque de communication entre les troupes loyalistes et les groupes patriotes lors des déploiements », a-t-il déclaré.
Le commandant du secteur a assuré que les échanges sont réguliers de son côté, mais qu’il existerait des failles de communication au sein des groupes armés eux-mêmes. Il a rappelé que les déploiements visent à sécuriser les montagnes environnantes afin d’empêcher toute incursion ennemie dans la ville d’Uvira.
Concernant les violences envers les femmes en raison de tenues jugées indécentes, André Byadunia a alerté les autorités. Il affirme que certains éléments armés imposent des barrières abusives, répriment les femmes portant des jupes courtes ou des pantalons, et continuent de menacer la population.
Il a également demandé que les FARDC cessent de porter d’anciennes tenues ressemblant à celles du M23, pour éviter toute confusion, et a plaidé pour un appui logistique et financier aux groupes Wazalendo, souvent laissés sans soutien pendant de longues périodes.
Salumu Msafiri Modeste