Le Mouvement citoyen Machozi ya Raiya (MCMR-RDC) a organisé une réunion avec ses membres ce dimanche 14 septembre 2025.
Selon Dunia Amisi Anwema, coordinateur national du mouvement, la tension monte dans un climat de division communautaire croissante à Uvira, chef-lieu provisoire de la province du Sud-Kivu. Le MCMR-RDC tire la sonnette d’alarme après cette réunion. Au cœur des échanges : une lettre du ministre provincial de l’Intérieur du Sud-Kivu adressée à son homologue national. Cette correspondance, largement relayée sur les réseaux sociaux, évoque une crise communautaire sérieuse et des messages de haine menaçant la cohésion sociale dans la ville, a-t-il déclaré.
Autre point marquant : la récente visite de quatre ministres venus de Kinshasa. Une mission de réconfort auprès de la population d’Uvira, encore marquée par deux actions citoyennes d’envergure. D’abord, la journée « ville morte », ensuite une marche pacifique, toutes deux organisées pour dénoncer l’insécurité et exiger le départ du général Olivier Gasita, récemment réaffecté au poste de commandant second de la 33ᵉ région militaire, en charge des opérations et renseignements au Sud-Kivu, jugé responsable du climat d’instabilité.
Face à cette situation jugée préoccupante, le MCMR-RDC annonce la tenue d’un point de presse ce mercredi 17 septembre. Objectif : présenter ses propositions concrètes pour restaurer la paix et sauvegarder l’unité de la population uviroise. Une invitation a été lancée aux journalistes et aux membres du mouvement pour y prendre part massivement, a-t-il ajouté.
Dans un contexte où chaque mot peut enflammer les tensions, la communication du MCMR-RDC vise à désamorcer les discours de division. La mobilisation citoyenne se veut pacifique mais déterminée, avec l’espoir de voir émerger un avenir plus stable et pourquoi pas des opportunités de développement local, à travers une meilleure gouvernance et une monétisation de la paix retrouvée.
Salumu Msafiri Modeste