La tension monte dangereusement dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu. Ce 26 mai 2025, le Mouvement citoyen Machozi ya Raiya (MCMR-RDC) tire la sonnette d’alarme face à une vague inquiétante d’assassinats ciblés et de disparitions. Dans une interview accordée à Fizinews24.info, Dunia Amisi, coordinateur national du MCMR, a révélé la découverte macabre d’un corps sans vie, enveloppé dans un sac, près du lac Tanganyika dans le quartier Kilibula. Pour l’instant, aucune identification formelle n’a été faite et les circonstances restent mystérieuses.
Dunia Amisi a fermement condamné ces violences. « Nous condamnons avec la plus grande énergie ces tueries répétées », a-t-il déclaré, appelant les autorités à « redoubler d’efforts pour identifier les responsables et protéger les civils ». Cette découverte s’ajoute à une série d’incidents récents : trois morts par balles en 48 heures fin avril, dans les quartiers Songo et Runingu, attribués à des hommes armés non identifiés, ainsi que plus de 42 cas de justice populaire en février, où des suspects ont été lynchés faute d’institutions judiciaires efficaces.
La situation sécuritaire à Uvira, ville stratégique en bordure du Burundi, se dégrade depuis plusieurs mois. Le groupe armé M23/AFC, soutenu selon Kinshasa par le Rwanda, contrôle désormais six des huit territoires du Sud-Kivu. À cela s’ajoutent des tensions internes entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les Wazalendo, marquées par des affrontements fratricides liés au contrôle des zones d’opération et des ressources.
Salumu Msafiri Modeste
