À Katogota, dans la plaine de la Ruzizi, 375 personnes avaient été massacrées en 2000, puis jetées dans la rivière. Aucun corps n’a jamais été retrouvé. Les habitants commémorent, en silence, l’un des pires drames que le Sud-Kivu ait connus.
Ce massacre, attribué aux rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), soutenus par le Rwanda, n’a jamais été élucidé.
Contacté au téléphone par Fizinews24.info, Mutingwa Richard Alimasi, coordinateur territorial du Mouvement citoyen Machozi ya Rahiya(MCMR-RDC), a indiqué que « l’impunité fait mal, et l’absence d’activités commémoratives cette année est un autre coup dur pour les familles ». L’insécurité persistante dans la région a empêché toute célébration publique.
Le MCMR-RDC appelle à des actions concrètes. « Nous plaidons pour que les autorités congolaises engagent des poursuites judiciaires, et que les criminels présumés soient traduits devant un tribunal pénal international », insiste Mutingwa Richard. Une exigence de justice, portée par des familles qui attendent depuis un quart de siècle.
À la mémoire des victimes, le silence plane sur Katogota… mais l’espoir, lui, ne meurt pas. « Nos condoléances les plus sincères aux familles. Nous n’oublierons jamais », conclut, Mutingwa Richard.
Salumu Msafiri Modeste
