Dans la ville de Baraka au sud-kivu, trente femmes de la commune de Kalundja participent depuis le jeudi 16 octobre 2025 à une formation sur la gestion d’arbres fruitiers et l’agroforesterie durable. Cette initiative est portée par l’organisation dénommée « Vision des Femmes pour le Développement Endogène » (ONG VIFEDE), avec l’appui financier des Fonds des Femmes Congolaises (FFC), dans les assises de la communauté des églises Pentecôte en Afrique centrale (CEPAC). L’objectif central : renforcer l’autonomie alimentaire et promouvoir l’agriculture écologique au Sud-Kivu.
Dans une interview accordée à la rédaction de Fizinews24.info, Ingénieur agronome Justin Kihosse et inspecteur urbain de l’agriculture à Baraka, a indiqué que cette action vise à transformer les pratiques locales. « Nous voulons encourager les femmes à planter des arbres fruitiers, notamment des orangers, afin de réduire la dépendance aux produits importés des pays voisins », explique-t-il. Il affirme que l’appui du service public est crucial pour soutenir ce type d’initiatives agricoles féminines.
La formation est structurée sur plusieurs étapes pratiques et théoriques. La première journée a porté sur les bases de l’agriculture durable, tandis que la seconde s’est concentrée sur la mise en place de pépinières et le conditionnement des plants dans des sachets. Ces compétences doivent permettre aux participantes de développer des microprojets agricoles dans leurs parcelles et exploitations familiales.
Parmi les bénéficiaires, l’enthousiasme est palpable. « Nous sommes prêtes à partager ces enseignements avec d’autres femmes et même avec les hommes », déclare Mme Ekyoci M., qui s’engage à devenir animatrice communautaire. Une autre participante, Louise Feza, plaide pour la multiplication de ce type de formation dans d’autres quartiers de Baraka afin de toucher un public plus large.
Pour l’ONG VIFEDE et ses partenaires, cette action s’inscrit dans une dynamique de résilience locale. L’ingénieur Justin Kihosse appelle les participantes à mettre en pratique les acquis reçus pour combattre la dépendance aux importations fruitières. L’atelier prendra fin ce samedi 18 octobre 2025, mais ses effets sont attendus sur le long terme, notamment dans la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement.
Salumu Msafiri Modeste
