Le président de la société civile du groupement de Basimunyaka Nord, basé à Lweba dans le secteur de Tanganika en territoire de Fizi au Sud-Kivu, a été victime d’un acte inhumain commis par le commendant FARDC basé dans le même village la soirée de ce mardi 11 juillet 2023.
Cet acteur de la société civile a connu des coups de gifles de cet officier de l’armée, alors qu’il était invité par ce dernier à son bureau pour un échange.
D’après les sources surplace, la cause de cette situation est le fait que le numéro 1 de cette structure citoyenne a répondu qu’il est président de la société civile qui défend les intérêts de la population de tout le groupement de Basimunyaka Nord, et c’est par rapport à la question de ce major qui demandait «s’il était président de la société civile de mai mai ou des FARDC ?»
À en croire, M. Wilondja Katembo Malango 16 qui livre cette triste nouvelle dit être surpris du comportement de ce major et demande la justice de se saisir du dossier.
« C’était aux environs de 17h30 que j’ai reçu le message d’invitation du commendant FARDC basé à Lweba pour un échange. Lorsque je suis arrivé au lieu de rencontre il a commencé à me demander des questions, l’une parmi elles était de savoir si je suis président de la société civile de mai mai se trouvant à Lweba ou des FARDC ? Je lui ai répondu que notre société civile n’a pas de penchant, nous défendons les droits de toute la population lorsqu’ils sont bafoués, que ça soit du côté mai mai ou de l’armée, il a repris la même question en se levant et dire que je ne lui ai pas bien répondu, puis il m’a giflé trois coups au niveau du visage, lui avec son secrétaire, et ma bouche a été déchirée« , a-t-il expliqué.
Au sujet de savoir s’il y aurait un conflit interne entre lui et cet officier de l’armée, Malango a dit ne pas être sûr par cette allégation sauf qu’il attribue l’accomplissement de cet acte aux gens qui cherchent à déstabiliser la société civile dans ce groupement pour leur intérêts mesquins.
« Personnellement, j’ai fait l’analyse sur ce dossier et j’ai trouvé qu’il y a un groupes d’individus se trouvant dans ce village qui cherche à devenir à la tête de la société civile, affirmant que je reçois beaucoup d’avantages de la part des organisations humanitaires qui viennent avec les assistances alors que c’est faux. Donc ils ont voulu utilisé ce commendant à leur place. Je demande à la justice d’enquêter sur ce dossier et sanctionner le concerné conformément à la loi », renchérit-il.
Votre rédaction a tenté de rejoindre l’incriminé dans cette affaire, le major Ngandu, commendant FARDC basé à Lweba, celui-ci s’est réservé en disant qu’il n’est pas autorisé de se prononcer devant les professionnels de médias. Sa hiérarchie est demeurée également injoignable malgré tous nos efforts.
Cette situation vient de se produire quelques mois après l’adoption de la loi sur la reconnaissance des mai mai comme les réservistes l’armée loyaliste par l’assemblée nationale en République démocratique du Congo.
Bahome Sadi François