Les opérations de l’identification et démantèlement des barrières illégalement érigées par certains éléments Wazalendo dans plusieurs zones du territoire d’Uvira sur la route nationale numéro cinq (RN5) ont débuté cette semaine. Cette initiative vise à soulager la population des multiples taxes illégales imposées sur différents axes routiers de la région.
André Byadunia Mashaka, membre de la commission de l’identification et démantèlement des barrières illégalement érigées, salue cette démarche qu’il qualifie de « pas important vers la restauration de la libre circulation des citoyens ». Interrogé par Fizinews24.info, il explique :
« Comme tout le monde le sait, de nombreuses barrières existaient entre Uvira et Luvungi, mais aussi entre Luvungi et Rubarika, sans oublier celles situées entre Bwegera et Lemera. Vendredi 24 octobre 2025, une réunion a été convoquée par le Général autoproclamé Amuri William Yakutumba. C’est à cette occasion qu’une commission a été mise en place pour constater les abus commis par certains éléments qui continuaient à taxer abusivement les civils, notamment les jours de marché à Luvungi, Rubarika et Rubanga. »
Selon lui, la commission a reçu l’accord favorable du commandement du secteur opérationnel pour exécuter la mission.

« Le mardi 28 octobre, nous avons démantelé plus de 40 barrières à Rubarika. Après cette action, plusieurs autres positions ont, de leur propre initiative, commencé à retirer leurs barrières. Certains leaders Wazalendo ont même salué cette initiative qui vise à renforcer la sécurité des civils et à mettre fin aux tracasseries », a-t-il poursuivi.
Toutefois, André Byadunia précise qu’un rapport a été transmis au commandement militaire pour la suite du processus.
« Certains responsables ont demandé à conserver une seule barrière symbolique. Nous avons promis de soumettre le rapport au commandant du secteur opérationnel II pour évaluer cette possibilité. Le général autoproclamé Nyerere, par exemple, a supprimé quatre de ses six barrières. À Rubirizi, le général Mupara a fait de même. Nous avons conseillé que les barrières restantes ne servent plus à extorquer les civils, mais à sécuriser les zones stratégiques comme Munywema, Nyamulindi et Rushima », a-t-il ajouté.
Cette première phase avait pour objectif de sensibiliser les responsables Wazalendo sur leur véritable mission, à savoir la protection des frontières et des populations, et non leur oppression. D’autres étapes suivront dans les prochains jours pour vérifier la suppression effective des barrières et l’arrêt des prélèvements illégaux sur les civils.
Selon nos sources, cette mission a été organisée par les Volontaires de Défense pour la Patrie (VDP), avec l’accord du commandant du secteur opérationnel II Sud Sud-Kivu, et placée sous la coordination d’André Byadunia Mashaka, représentant des civils au sein de la commission.
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